Dans la mythologie Mahométane, l' ange est considéré comme gardien de la sépulture. Pour les Persans (qui l'appellent l'ange de transport), il règle la place des défunts sur la terre — déplaçant tel infidèle du cimetière ou, au contraire, transportant par-dessous la terre le fidèle inhumé en terre étrangère.
C'est d'ailleurs là une croyance rabbinique puisque les rabbins prétendent que les Juifs morts hors de Judée y seront ramenés par-dessous la terre au dernier jour, et ne pourront ressusciter et revivre qu'en ce pays-là. Dans l'angéologie siamoise, les anges sont des deux sexes et peuvent enfanter. Ils organisent le monde et sont répartis en sept ordres gouvernant des cieux différents.
A noter que les anges exterminateurs choisissent le moment d'un éternuement pour marquer quelques mauvais points sur leurs registres. L'angéologie judaïque est pleine d'anecdotes (Hérode raconte l'histoire des vingt anges qui épousèrent des femmes et engendrèrent les géants, en l'an 1770 du monde, etc...).
L'angéologie chrétienne fixe à chaque ange des attributions beaucoup plus symboliques et mieux ordonnées. Elle est généralement assez connue dans les grandes lignes pour que nous ne la développions pas ici.
Dans toutes les mythologies, les anges occupent donc une place intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il est remarquable que ce soient les religions monothéistes qui sont le plus pourvues d'anges. Cela tient à ce que les anges se partagent les attributs et fonctions divines — ou du moins les symbolisent.
A ce titre, on peut faire avec l'abbé Plaquevent un parallèle intéressant en disant que les anges sont des aspects de la vie divine au même titre que les espèces animales sont des aspects de la vie terrestre.