Lettre L
La douzième lettre de l'alphabet anglais, comme de l'alphabet hébreu, où Lamed signifie un aiguillon de bouvier, le signe d'une forme du dieu Mars, la divinité génératrice.
La douzième lettre de l'alphabet anglais, comme de l'alphabet hébreu, où Lamed signifie un aiguillon de bouvier, le signe d'une forme du dieu Mars, la divinité génératrice.
— Lætitia — Figure de géomancie (voir ce mot) dontle nom français est la joie,le nom populaire, la généreuse, etle nom populaire arabe, le barbu.Elle exprime la joie, l'expansion heureuse, tout ce qui donne du bonheur — avec une idée de lenteur. Idée surtout morale et intellectuelle : le bien et la joie par le bien, la bienfaisance.Correspondances : Air, Jupiter.
— Lamies — Femmes fantomatiques, avides du sang des humains, se déplaçant à une vitesse incroyable en émettant un sifflement et douées d'une beauté physique qui faisait de leur charme une arme redoutable. Mais elles prenaient quelquefois la forme d'un serpent.
— Larnpadomancie ou Lyehnomancie —Divination par la flamme d'un flambeau ou d'une lampe. Si la flamme se partageait en deux pointes, c'était mauvais signe au contraire, la flamme unie était de bon augure. C'est la triple pointe qui annonçait les choses les meilleures.
— Lampon — Devin d'Athènes (voir divination) qui gagnait sa vie en apprenant à chanter aux oiseaux.
— Lapis-lazuli — Pierre à laquelle l'antiquité grecque donnait le nom de Jupiter parce qu'elle servait à assommer les victimes dans les sacrifices consacrés aux traités de paix.Selon certains, c'est un lapis que Rhéa donna à dévorer à Saturne (selon d'autres, c'est l'Abadir, ou Bétyle ou Bætile).Par ailleurs, la croyance populaire fait de cette pierre un être vivant, à cause des changements de coloration qu'elle offre au cours du temps.
— Lares — Voir au mot Manes.
— Larves ou Lemures — Les Romains fêtaient une fois l'an, la Lemuria, cérémonie pendant laquelle tous les temples étaient tenus clos. Elle se célébrait en l'honneur des Lemures ou spectres des désincarnés malheureux. Pendant la période de cette cérémonie, on ne se mariait pas. La Lemuria avait pour but le rachat de ces âmes (âme) malheureuses. Dans le vocabulaire contemporain, les larves sont aussi des esprits désincarnés, mais incomplets ou élémentaires.Tantôt, on les considère comme des sortes de monstres de l' astral — des ratés de la réincarnation, — tantôt comme des êtres appelés à l'existence par des moyens coupables et anormaux (fabrication d'homuncules, magie, masturbation), tantôt comme des forces magiques faites pour attendre une nouvelle refonte, tantôt comme des parasites de l'astral.En magie populaire plus qu'en spiritisme, mais d'une façon générale, les larves sont données pour dangereuses. Notamment, leur propension au parasitisme fait qu'elles peuvent se fixer à l'être imprudent qui fait de la magie sans connaissances suffisantes, ou qui sombre dans l'inconscience dans de mauvaises conditions (dédoublement manqué, etc...).Il est difficile d'exprimer une opinion valable sur la chose si l'on ne prend pas la précaution de distinguer les formes qui peuvent apparaître incomplètement (mais ne procèdent que d'un fluide), les entités qui peuvent se matérialiser ou, positivement, « exister en ambiance » dans les expériences de magie — et qui sont des projections de mécanismes montés à partir du fluide psychique individuel ou collectif, et les histoires procédant purement et simplement de l'affabulation. En tout état de cause, il faut éviter à coup sûr de mêler des notions morales aux faits naturels, c'est le meilleur moyen de faire le point sur des légendes qui courent sans être jamais appuyées sur des observations dignes de foi.
— Lauda draconis — Figure de Géomancie (voir ce mot) dontle nom français est la queue de dragon,le nom populaire la méchante, etle nom populaire arabe le seuil extérieur.Elle exprime tout ce qui dissout, ce qui se corrompt, retourne à la matière. Elle traduit les forces instinctives pernicieuses et leur action destructrice et tout leur cortège de discorde, de trahison, de procès, de colères, etc. C'est une des plus mauvaises figures de la géomancie.Correspondances : Terrenœud lunaire descendant, Saturne et Mars.
— Lavandières de nuit — Femmes fantomatiques que les Bretons disent s'occuper, la nuit, à laver du linge dans les lavoirs isolés ou dans des cours d'eau, à des endroits déserts. Le passant qu'elles aperçoivent est invité à s'approcher d'elles et à tordre leur linge. Il ne lui est fait aucun mal. Mais s'il refuse ou s'y soumet en maugréant, son bras se casse invariablement, outre qu'il a quelquefois droit aussi à un bain forcé.
— Lécanomancie — Autre nom de la Gastromancie. On donnait ce nom à une divination par les sons que produisaient pierres ou lames métalliques sur lesquelles on inscrivait des signes et qui étaient jetées dans un bassin plein d'eau.
— Législation — Nous lisons ceci dans le Code Pénal français :ART. 479, 7 — Seront punis d'une amende de frs 650 à frs 900, les gens qui font métier de deviner et pronostiquer ou d'expliquer les songes. ART. 480, 4 — Pourra, selon les circonstances, être prononcée la peine d'emprisonnement, pendant 5 jours ou plus, contre les interprètes de songes.ART. 481, 2 — Seront de plus saisis et confisqués les instruments, ustensiles et costumes servant ou destinés à l'exercice du métier de devin, pronostiqueur ou interprète de songes.Ces mesures, qui procèdent du désir de protéger les crédules des charlatans, contrastent avec le fait que le Contrôleur des contributions taxe selon un barème établi par le Ministère des Finances, les gens qui font métier de deviner... à moins que les Ministères aient fini par se mettre d'accord sur le fait qu'une patente et un impôt sur le chiffre d'affaires sont d'un rendement plus régulier que la perception des amendes.L'État y gagne — sinon la Morale et le Droit. Les intéressés y gagnent aussi, car cette législation, non seulement n'est pas appliquée, mais remplace des législations plus brutales et plus lourdes. Il n'y a pas si longtemps en effet qu'on rôtissait les « sorciers » dans une cage de fer au-dessus d'un brasier ardent, qu'on les brûlait à petit feu ou qu'on les soumettait à mille souffrances agrémentées d'un anathème.