La Colombe est l'oiseau favori de Vénus qui le portait à la main et l'attachait à son char. Elle empruntait parfois sa forme.
Les colombes étaient chargées de pourvoir à la nourriture de Jupiter, aussi se gardait-on d'en tuer ou d’en manger aucune.
Les Assyriens, croyant que l'âme de Sémiramis s'était envolée sous cette forme, les révéraient aussi. On racontait que deux colombes s'étaient envolées à Dodone et que l'une d'elles (qui était d'or) s'étant posée sur un chêne, lui donna la faculté de rendre des oracles ; et l'autre qui était blanche, passa la mer et, arrivée en Libye, se posa entre les cornes d'un bélier et rendit des oracles.
Le blanc et l'or figurés par une colombe sont une représentation de l'esprit, sous ses deux formes. Mais la colombe seule a, on le sait, la valeur de l'Esprit dans la mythologie judéo-chrétienne. Celle qu'envoie Noé en reconnaissance, et qui revient avec un rameau d'olivier dans le bec, pourrait bien être un ramier et les exégètes ne sont pas tous d'accord sur ce point.
Quant à l'Esprit-Saint descendu sur la tête du Christ au moment du baptême, personne ni aucun évangile apocryphe ne conteste qu'il ait réellement la forme d'une colombe.
C'est par une approximation qu'on assimile par ailleurs à une colombe, l'âme des défunts en voie de migration. Il s'agit d'un oiseau, mais non d'une colombe — de l'âme et non de l'Esprit. Il y a pourtant une confusion permanente entre la pureté, l'âme, la messagère et l'Esprit ; on voit toutefois la filière qui joint ces différentes acceptions.