—Technique duTarot — Les façons de tirer le Tarot sont en nombre infini.
On peut citer :
1°) La Croix. On fait tirer quinze cartes qu'on dispose à raison de trois au milieu, trois en haut, trois en bas, trois à gauche et trois à droite. Celles du milieu représentent ce qui est dans la vie actuelle du consultant. Les trois du haut représentent la réponse à la question posée. Celles du bas en représentent les conséquences. Celles de gauche, ce qui est dans sa vie sentimentale. Celles de droite, ce qui est dans sa vie sociale.
2°) Le jeu étant battu, on fait choisir quinze cartes. On les distribue en arc de droite à gauche. Elles sont lues l'une après l'autre. On renouvelle la même opération, ce qui fournit quinze nouvelles cartes qu'on dispose au-dessous des précédentes. Elles sont lues à leur tour de la même manière. Enfin, on lit toutes ces cartes par couple, considérant ensemble les cartes qui se trouvent l'une au-dessous de l'autre.
3°) Les sept paquets —le jeu étant battu par le consultant, on le lui fait couper de la main gauche' par six fois, de manière à obtenir sept paquets contenant tout le jeu. On retourne alors la première carte des sept paquets, puis on prend chaque paquet séparément, que l'on lit dans l'ordre où les cartes se présentent.
4°) On fait battre, puis couper le jeu entier. Les deux paquets ainsi obtenus sont retournés ; on interprète les deux cartes qui se présentent corrélativement. Les ayant écartées de part et d'autre, deux nouvelles cartes apparaissent, qui sont interprétées comme précédemment. On recommence une troisième fois. Puis les lames qu'on écarte sont placées en bas. Ce qui précède représente la situation actuelle du consultant. Ensuite, on continue de la même manière jusqu'à ce que le moins épais des deux paquets primitifs soit épuisé. Cela représente le déroulement de l'avenir proche.
Il existe des méthodes généralement plus fécondes en profondeur, mais moins efficaces dans la prévision des événements et qui emploient les seuls arcanes majeurs. Par exemple :
1°) - On fait tirer cinq cartes qu'on dispose au milieu, l'une à droite, l'une en bas, l'autre à gauche et la dernière en haut. Ultérieurement, on fait recouvrir ces cartes d'une autre, quelquefois par deux fois. Le centre représente la synthèse du jeu ; la carte du haut, la situation sociale ; la carte de droite les rapports avec les autres, celle du bas, les possibilités héréditaires ou acquises du consultant, celle de gauche les marques essentielles de son destin.
2°) - Complétant le système précédent qui, dans sa disposition, s'inspire des maisons astrologiques, on peut faire tirer treize cartes à chaque fois et les disposer en un cercle, soit une pour chaque maison et la treizième au centre.
Quelle que soit la méthode employée, l'essentiel est de ne pas s'en tenir à la signification brute des lames. Tout l'art du Tarot consiste précisément à restituer le sens que prennent deux ou plusieurs lames en se juxtaposant ou en se succédant. En effet, les cartes sont les mêmes pour tous ; mais chacun y apporte l'élément strictement personnel d'un arrangement nouveau et c'est l'interprétation de cet arrangement qui est significatif. En outre, le fait d'avoir à combiner, selon des possibilités infinies en nombre, les soixante-dix-huit lames du jeu, permet à l'intuition de l'opérateur de faire son chemin, de trouver l'expression juste sans tomber dans la stéréotypie ridicule qu'il serait inévitable si l'on s'en tenait à la lettre.
La technique du Tarot pose un problème extrêmement intéressant : si un ensemble de cartes correspond vraiment à un consultant donné à un moment donné, il semble qu'il faille attendre qu'on retrouve le même ensemble et les mêmes lames lorsqu'on recommence. En est-il ainsi, oui ou non ?
De deux choses l'une : ou bien l'opérateur est avant tout un mage. Alors les forces cosmiques, qui ignorent le hasard, fournissent invariablement le même jeu, à quelques variantes insignifiantes près. Ou bien l'opérateur est surtout un voyant. Dans ce cas, les jeux peuvent varier. Mais, ce qu'il tire intuitivement de l'interprétation des jeux successifs aboutit aux mêmes conclusions. Il faut dire enfin qu'il existe des équivalences de combinaison absolument définies et qui, toujours, font s'équivaloir les jeux successifs.
Pour l'interprétation numérale du Tarot, que nous ne pouvons aborder ici, voir le principe général au mot Numérologie. Quant à la rigueur des précisions obtenues, outre les considérations générales contenues dans la première partie , il faut aussi faire les réserves qu'on lira à l'article Préscience.
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