Il suffit de regarder la liste des ordres chevaleresques pour se rendre compte de la vanité humaine.
Au début de la chevalerie, l'exploit guerrier était récompensé par une donation, un gain matériel ; mais bientôt, on a vu qu'il était plus expédient de remettre une décoration, un emblème attestant ainsi, sans grande dépense, de la valeur et des mérites d'un individu.
La récompense honorifique sanctionne de plus en plus l'accomplissement de simples et loyaux services. Nous avons de nombreuses décorations en France : elles vont jusqu'à la médaille du travail...
Il est indéniable que de très nombreux ordres distribuent titres et cordons pour satisfaire la vanité humaine, en compensation de fortes cotisations. Ces contingences extérieures prouvent que nos qualités primordiales dégénèrent ; nous perdons de plus en plus la notion de l'acte sacré.
Initialement la chevalerie était ouverte à tous : il suffisait d'être un homme libre. Le Compagnonnage et la Franc-Maçonnerie perpétuent cette tradition : celui qui aspire à participer à l'initiation peut l'espérer parce qu'il est libre et de bonnes moeurs.
Bibliographie : Jean-Pierre Bayard