Résine fossile dure, dédiée à Apollon, utilisée soit en colliers, sertie ou brûlée.
En France, et particulièrement en Bretagne, l'ambre est considéré comme possédant le pouvoir de réchauffer, c'est pourquoi on en fait des colliers pour les petits enfants. On lui attribue aussi la vertu de guérir le croup, la coqueluche et l'asthme.
D'après d'autres commentateurs de la tradition, l'ambre brûlé aide l'accouchement laborieux ; en poudre, il évite les fausses couches et guérit les furoncles ; il possède aussi des propriétés asséchantes et absorbantes et est considéré comme excellent pour le goitre.
On lui attribue aussi le pouvoir d'arrêter les saignements de nez, si on le respire. Dans la tradition chinoise, sculpté en forme d'animaux tels que poissons, chiens, oiseaux, il favorise la virilité et la fécondité.
Dans la tradition géomantico-astrologique, on lui attribue une vertu sur l'œil droit ainsi que le diamant. Pourtant, ces pouvoirs seraient plutôt agissants sur le manifesté que sur l'esprit et le feu qu'il symbolise agirait davantage en réchauffant qu'en embrasant.
L' ambre fut employé au Moyen Age dans des formules de philtres d'amour. On sait, d'autre part, que l'ambre a des propriétés électro-magnétiques, et on est en droit de se demander si la plupart des vertus qui lui sont attribuées ne dérivent pas de celles-là.
Le nom grec de l'ambre est Electron, d'où vient le mot français qui exprime et définit toutes les formes d'électricité. C'est que les Anciens, dès la plus haute antiquité (chinoise notamment), avaient observé que l'ambre, frotté avec un morceau de drap, acquérait la propriété d'attirer à lui les corps neutres (petits morceaux d'étoffe, fils, etc...), alors que l'aimant, qu'ils connaissaient aussi, n'attirait que le fer.
Attribuant l'aimant à Mars, l'attribution de l'ambre alla au Soleil, dont le pouvoir est plus étendu et, en quelque sorte, complémentaire. Il va de soi aussi que si la pierre d'aimant s'oriente spontanément vers le pôle magnétique terrestre, l'ambre, non astreint à cette direction inférieure, ne pouvait relever que d'un astre, et non d'une planète.
Enfin, le magnétisme est, de tous les faits connus dans l'antiquité, celui qui a le plus frappé l'imagination — comme elle frappe encore beaucoup celle des enfants. Le magnétisme est, en effet, l'image de l'amour et, à ce titre, symbole divin bien avant que Dieu soit défini comme Amour.
De là et par analogie, l'ambre ne pouvait avoir que les vertus relevant soit du mythe de l'Amour, soit du mythe solaire (pouvoir bactéricide, pouvoir antispasmodique, pouvoir échauffant, pouvoir fécondant et de maturation). Le tout constitue un symbolisme particulièrement homogène.