Abraxas était, pour les Syriens, le plus ancien des Dieux. On retrouve une croyance analogue en Perse (Abraca ou Abracax). Le nom de ce Dieu, transformé par la magie populaire, puis la magie spéculative du Moyen Age, nous est parvenu sous la forme de l'expression magique Abracadabra. Cette expression s'inscrit, comme le montre notre figure et prend la valeur d'un pantacle (voir ce mot).
Il est souverain, dans la croyance populaire, contre les maladies et les influences néfastes. Outre ces croyances élémentaires, le triangle ABRACADABRA se prête à de savantes spéculations : dans l'antiquité, les Basilidiens (IIe siècle) attribuaient à chaque lettre une signification numérale, faisaient correspondre le total des nombres obtenus à 365.
Chaque lettre portait le sens d'une vertu particulière. Au Moyen Age, les alchimistes donnaient aussi à la sommation des éléments représentés par les lettres du triangle le sens du Tout cosmique.