Le Corps causal, par opposition au corps fluidique, qui a une existence matérielle si on en juge par le fait qu'il est visible, le corps causal serait le principe immatériel du corps fluidique — principe qui aurait notamment la propriété de relier nos diverses existences éventuelles.
Étant donné, que l'hypothèse est basée sur la nécessité de fonder la morale, on peut dire qu'elle est le type même de l'hypothèse gratuite. La notion de Karma (voir ce mot) réduite, pour les besoins d'une conscience superstitieuse et égotique, aux dimensions d'une comptabilité des bonnes et des mauvaises actions, a sans doute besoin de s'appuyer sur une continuité de l'être.
D'ailleurs, cette continuité correspond sans doute à quelque chose, mais probablement pas à un corps. Le principe causal, si l'on veut donner un nom moins anthropomorphique à la chose, est de l'ordre des lignes de force et ne saurait avoir un caractère personnel — dût cette assertion chagriner ceux qui tiennent à la pérennité de leur personne dans l'au-delà et au-delà.