— Golem — D'après les Kabbalistes juifs, le magicien qui voulait créer un Golem, devait pétrir avec de l'argile rouge, une statue humaine à peu près de la taille d'un enfant de dix ans, sur le front de laquelle il écrivait le mot « Vie ».
Immédiatement, le Golem était promu à l'état d'être humain, respirait, était doué de mouvement et de parole. Le magicien pouvait l'employer à toutes fins, sans craindre ni révolte ni fatigue, mais était tenu de le surveiller parce qu'il grandissait avec une rapidité stupéfiante et atteignait alors la taille d'un géant. La seule ressource du magicien était d'effacer sur le front du Golem le mot « Vie » et de le remplacer par le mot « Mort ».
Sitôt après, l'effigie s'effondrait, perdait tout aspect humain, mais tentait toujours d'ensevelir ou d'écraser le magicien, sous son énorme masse. Pour peu que ce dernier n'ait pas eu le temps d'effacer le mot magique, il encourait les pires catastrophes, les forces magiques qu'il avait déchaînées se retournaient contre lui.
Les Kabbalistes utilisaient aussi bien les Golem à des fins bénéfiques que maléfiques. Ils représentaient pour eux une puissance soumise qui, de ce seul fait, risquait de les inciter davantage à obtenir une puissance personnelle qu'à tout autre chose. Ils lui donnaient souvent la ressemblance d'un ennemi et lui ordonnaient de commettre un crime que l'ennemi payait de sa vie.
Parfois, ils la figuraient sous la forme d'une bête féroce et s'en servaient pour tuer ceux qui leur résistaient.