— Vert — Selon la symbolique chrétienne du Moyen Age, le vert dérive du jaune et du bleu, c'est-à-dire de la Révélation de l'Amour et de la Sagesse divine d'une part, et de la Sagesse divine manifestée par la vie, d'autre part. De sorte que le vert est la manifestation de l'Amour et de la Sagesse divine dans l'acte (l'esprit de vérité) (d'après Portal).
Par ailleurs, le vert est à la fois, d'après le même auteur : régénération céleste, dégradation, sagesse, folie — ce qui résulte de l'ambivalence (voir ce mot) des symboles. En mythologie gréco-latine : le vert (ou le sinople de la chevalerie) est attribué à Vénus. Ajoutons enfin que le vert fait l'objet d'une superstition ambivalente puisqu'il porte malheur en même temps qu'il symbolise l'espérance.
Dans l'iconographie, notons que saint Jean porte un manteau rouge sur une robe verte ; la Vierge noire (voir ce mot) porte également une robe verte. A ce titre, on peut donc considérer que le jaune est la couleur de l'initiation panthéiste et le vert la couleur de l'initiation gnostique ou déiste.
De tout cela, retenons avant tout que le vert est la couleur de la Nature au printemps. On peut donc considérer que c'est une des manières pour Dieu de se manifester dans l'acte ; que c'est aussi le jaillissement de l'amour et que Vénus y préside naturellement ; que tout ce symbolisme jeune et érectile effraie les gens chagrins, appelant le malheur par peur superstitieuse du sacrilège et pour qui toute joie est de mauvais augure ; que le renouvellement du Printemps est la fête de Corée-Perséphone-Lilith. La Vierge noire porteuse du manteau vert (Demeter retrouve Corée-Perséphone au printemps, la Vierge noire est fêtée en février, etc...).